Quatre annees apres le succes de le premier album, la jeune femme revient avec “Bruler le feu”, un grand disque, variation autour de l’amour qui consume et qui pique.


Quatre annees apres le succes de le premier album, la jeune femme revient avec “Bruler le feu”, un grand disque, variation autour de l’amour qui consume et qui pique.

A la fin de l’ete, elle est reapparue avec un premier single dansant et hypnotique, « Le soir jour du disco ». On retrouvait enfin Juliette Armanet, mais une telle fois elle semblait avoir avale une boule a facettes pour faire danser nos site de rencontre wing foules, avant la sortie de l’album « Bruler le feu », votre 19 novembre. En treize chansons, la jeune femme de 37 annees se raconte de maniere intense. De l’ensemble de ses emois amoureux a la perte de l’amour, tout recommence : le feu d’la passion donc, nos transferees en question, les brulures intimes, des cicatrices indelebiles. Mais Juliette Armanet possede ce petit quelque chose qui plus est via rapport a ses camarades de promo : une prose sacrement beaucoup tournee, sincere mais non sans humour, acide mais elegante. Aussi, oui, on va danser avec votre deuxieme opus, tant attendu au tournant, mais on va aussi pleurer (bon nombre), sourire (souvent) et etre emportes dans votre tourbillon tout feu bien femme.

Paris Match.

Il s’est passe quatre ans entre “Petite amie” et “Bruler le feu”. Pourquoi autant de temps libre ? Juliette Armanet. N’importe qui me dit ca, mais j’ai l’impression que c’est bien que ce soit long. Je preche l’eloge d’une lenteur, je ne fais gui?re du rap, je ne suis jamais la pour casser le game en sortant votre single l’ensemble des semaines. Faire un album, c’est un tantinet tel realiser 1 film ou ecrire votre livre : ca prend un moment, le temps de se tromper, d’essayer, de se perdre, de degoter, d’affiner.

Mais dans quel etat d’esprit etiez-vous apres le succes de votre premier album et la tournee qui a suivi ?

Vous avez connu i§a de redescente avant de pouvoir nouveau composer ?J’ai presque accouche sur scene… J’ai fini la tournee enceinte de huit mois, mon obstetricienne venait sur les dernieres dates Afin de verifier que tout allait bien… Donc, oui, j’ai connu cet etat de manque du public, mais en meme moment je suis devenue maman. Ca a ete un changement de life assez radical… J’avais tres le desir de prendre moyen d’accueillir cet enfant, d’autant qu’il m’avait accompagnee durant toute la tournee. Mais au moment oi? tout ca s’arrete, d’un seul coup, c’est le silence. Avec l’impression de s’etre fait rouler dessus en se disant : “Mais est-ce que j’ai reve bien ce qui m’est arrive ?”

Vous avez doute ? Je me suis reclame si j’allais reussir a refaire, a reconstruire. J’ai regarde des fois des videos de mes propres concerts sur Internet et je n’avais pas l’impression que c’etait moi… Je me suis dit que j’etais incapable de refaire un truc pareil.

A quel moment avez-vous commence a ecrire ce deuxieme disque ? Un an apres la naissance de mon gamin. De maniere organisee, en louant une bri?ve maison a Trouville Afin de pouvoir m’isoler et travailler. Mais mon fils et ma nounou etaient a 100 metres. [Elle rit.]

L’ecriture tout d’un disque est un miroir tendu

Comment nait une chanson ?Je ne voulais gui?re utiliser celles qui trainaient dans l’armoire. Je voulais repartir a poil, nouvelle histoire, nouvelle life. Au debut, j’avais plein d’idees mais je trouvais que tout ca ronronnait. Je revenais dans des territoires que je connaissais deja. J’avais envie de me bousculer. J’ai musique c’est avant bien votre territoire de jeu, donc il n’est gui?re question de se brider, au contraire on doit prendre des dangers, experimenter. D’autant que je ne suis plus la meme cousine que celle qui possi?de ecrit “Petite amie”. J’ai une affaire qui plus est dans mon corps et dans mon c?ur. C’est aussi un miroir tendu, l’ecriture d’un disque… du coup j’ai compose nombre, de maniere frenetique. Et des evidences ont fini par s’imposer.

Des chansons d’amour, donc : une passion a la rupture en passant par la folie. Ca fera du bien de raconter ce que l’on a vecu ? J’ai surtout plus que jamais compris a quel point la musique etait un endroit de survie mentale. Pour se liberer d’emotions difficiles, pour s’emanciper parfois de relations toxiques ou gui?re epanouissantes. Pour aussi s’apprivoiser…

Dans “Qu’importe”, vous dites que l’amour met a genoux, qu’il tue a petit feu… Oui, mais je dis aussi que l’on demeure debout. Alors qu’importe la fin de l’univers, le commencement d’un nouvelle, votre personne qui a bouleverse ta vie sera toujours la. Qu’importe qu’on continue ou nullement a se parler, a se saisir. Et c’est excellent aussi de celebrer cela.

Ils font une nostalgie reellement presente dans vos textes. C’est un sentiment qui ne me fait jamais peur. On s’autorise, avec la nostalgie, a contempler nos choses qui nous ont construit. Et elle nous aide a etre nous-memes, a comprendre qui l’on reste. Depuis ceux qui seront dans la fuite en avant, qui pensent qu’il ne va falloir gui?re regarder en arriere. Moi, au contraire, j’ai le sentiment qu’on est vraiment fera de plein d’instants decisifs et qu’il va falloir savoir nos traverser de nouveau pour se comprendre.

Quatre annees apres le succes de le premier album, la jeune femme revient avec “Bruler le feu”, un grand disque, variation autour de l’amour qui consume et qui pique.

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